Dania Versailles, Co-lead du groupe de travail Santé mentale et toxicomanie

February 25, 2022

Dania Versailles, Co-lead du groupe de travail Santé mentale et toxicomanie

Elle a débuté sa carrière comme infirmière de chevet à l’Hôpital Lakeshore à Montréal et a poursuit à l’Hôpital d’Ottawa et l’Hôpital Montfort en passant par les soins à domicile comme gestionnaire. Pourtant, ce n’était pas suffisant. Elle s’intéresse depuis longtemps à la gestion et à la formation, c’est ce qui l’a incité à poursuivre des études supérieures. Aujourd’hui, de nombreuses stagiaires peuvent maintenant se vanter de l’avoir eu comme superviseure.


Pendant qu’elle œuvrait en tant qu’infirmière clinicienne spécialisée au Programme de santé mentale (PSM) à l’Hôpital Montfort, elle dirigeait plusieurs initiatives, dont le développement de programme en gestion des comportements à risque suicidaire, l’expansion du programme de prévention des chutes et la mise en place d’activités d’amélioration continue de la qualité tout en complétant sa maîtrise en santé mentale. Grâce à son expertise, plusieurs des activités cliniques sont maintenant des activités interprofessionnelles.


Le patient partenaire revêt une grande importance. C’est d’ailleurs en partie ce qui l’a attirée à l’ACSM et qui la pousse à s’impliquer autant dans l’équipe Santé Ontario de l’est d’Ottawa. « Pour qu’un parcours de soins soit véritablement efficace, il doit être centré sur la personne », dit-elle. La meilleure manière de comprendre les besoins, c’est d’obtenir la contribution des personnes à qui s’adressent ces soins et services. C’est aussi de cette manière qu’on arrivera à démystifier la santé mentale, ajoute-t-elle. 

« Ça prend des efforts faramineux pour changer les croyances. C’est un investissement qui génère des retombées positives durables. »


Tous les jours, avec ses équipes (elle en gère cinq!), Dania contribue à faire tomber les barrières qui entourent encore les troubles de santé mentale et la toxicomanie. 


« On doit humaniser nos services. »


Le manque de ressources se voit partout… et la pandémie n’a fait qu’exacerber le problème. Les équipes de l’ACSM peuvent en témoigner. Les gens continuent d’être référés et pourtant, l’attente est longue. Dans certains cas, on parle d’années pour obtenir certains services.


« Dans la communauté, j’ai compris l’importance de tisser des liens avec des partenaires. Il faut sortir de sa cour de temps en temps. C’est un élément de survie et un tremplin qui nous amène à aller plus loin, ensemble. »


une femme portant des lunettes et une veste verte sourit à la caméra.

Concrètement, ces liens serrés ont permis de faire l’acquisition de centaines de téléphones intelligents afin que les clients vulnérables puissent, malgré les mesures sanitaires en place, participer aux groupes de soutien pour minimiser l’impact de l’isolement social, et ce, depuis le début de la pandémie.


C’est en partie pour renforcer ces liens, et en créer de nouveaux, qu’elle met autant d’énergie dans les activités de l’équipe Santé Ontario de l’est d’Ottawa. Co-lead du groupe de travail Santé mentale et toxicomanie (SM&T), Dania et les membres de l’équipe ont débuté leurs travaux durant la pandémie, se rencontrant toutes les deux semaines malgré des horaires déjà remplis à pleine capacité. 


« Les problèmes de ressources ne se sont pas arrêtés durant la pandémie. Nous non plus. ». Les rencontres du groupe de SM&T abondent en énergie et en conversations riches et stimulantes. »


On a tous au moins une cause personnelle qui nous tient à cœur. Pour Dania, c’est Autisme Ontario, un organisme qui représente les milliers de personnes et leurs familles qui vivent avec les cadeaux et les défis du trouble du spectre de l’autisme. Elle s’implique afin de sensibiliser la population et le gouvernement au manque de ressources disponibles pour les familles comme la sienne. 


En plus de toutes ces activités, elle s’implique à la table inter-ÉSO pour promouvoir et faire connaître les besoins en santé mentale auprès des partenaires et du gouvernement. Elle participe aussi à une variété d’activités de l’Association des Infirmières et Infirmiers Autorisé.e.s de l’Ontario (AIIAO).


Un problème de surface en cache souvent un autre, plus profond, et prendre en charge les symptômes ne guérit pas forcément. On doit prendre la personne entière pour la traiter efficacement. C’est cette vision holistique de la santé que Dania souhaite partager avec les partenaires de notre équipe Santé (et les autres). 


En plus de son travail de directrice et de sa participation à de multiples organismes, elle a tout de même trouvé le temps de participer à un projet de recherche dont les résultats viennent d’être publiés et à des activités pour plaidoyer contre les injustices. 

3 février 2025
In February, Canada celebrates Black History Month. And in early March, Black Mental Health Week is celebrated in Ottawa. Both events are opportunities to celebrate the achievements and contributions of Black communities in Canada. They are also opportunities to raise awareness and equip healthcare personnel to better understand and respond to the needs of people from Black communities. In Canada and in Eastern Ontario, it is impossible to talk about mental health without addressing the systemic barriers that Black communities still face. The need for mental health services has exploded in recent years, and organizations need to offer culturally appropriate and anti-racist care and services. That’s why the Archipel Ontario Health Team (OHT) and its partners are taking steps to dismantle the foundations of systemic racism through an anti-racism training project offered in collaboration with the Research Laboratory V-TRaC.
3 février 2025
En février, le Canada célèbre le Mois de l’histoire des Noirs. De plus, au début mars, la Semaine de la santé mentale des Noirs est soulignée à Ottawa. Ces deux événements sont des occasions de célébrer les réalisations et l’apport des communautés noires au Canada. Ce sont également des occasions de sensibiliser et d’outiller le personnel de la santé afin de mieux comprendre et de répondre aux besoins des personnes issues des communautés noires. Au Canada et dans la région de l’est de l’Ontario, on ne peut parler de santé mentale sans aborder les obstacles systémiques auxquels les communautés noires sont encore confrontées. Les besoins de services en santé mentale ont explosé au cours des dernières années et les organisations doivent offrir des soins et des services culturellement appropriés et antiracistes. C’est pourquoi l’Équipe Santé Ontario (ÉSO) Archipel et ses partenaires prennent des mesures pour démanteler les assises du racisme systémique par le biais d’un projet de formation antiraciste offert en collaboration avec le Laboratoire V-TRaC.
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